La filière de la vape est en alerte rouge : l’introduction de l’Article 23 du PLF 2026 dans le PLF 2026 change la donne. Le fabricant français VDLV, dans son communiqué du 22 octobre 2025, le décrit comme « un recul majeur dans la lutte contre le tabagisme ». VDLV+1
Pour bien comprendre ce qui est en jeu — et pourquoi cela intéresse aussi bien les vapoteurs, les boutiques spécialisées que les graphistes/webdesigners (oui, je parle à toi 😄) — voici ce qu’il faut retenir.
1. Que prévoit l’article 23 ?
Voici les mesures clés qui font frémir le secteur de la vape :
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Une taxe accrue sur les e-liquides : tous les liquides, même sans nicotine, sont visés. Par exemple : 0,03 € par ml pour les produits à moins de 15 mg/ml de nicotine, et 0,05 € par ml pour ceux au-dessus de 15 mg/ml. #JESUISVAPOTEUR+2Taklope+2
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Une nouvelle définition juridique qui assimile les dispositifs de vapotage aux « produits à fumer ». Notamment via la modification de l’article L.314-4 du Code de la santé publique, où un produit « susceptible d’être fumé » inclut désormais ce qui « émet un aérosol susceptible d’être inhalé ». Taklope+1
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Une restriction de la vente en ligne : l’article propose d’interdire la vente à distance aux particuliers des produits concernés, ce qui touche directement les boutiques e-commerce. Ecigplanete+1
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Une réorganisation de la distribution physique : seules certaines boutiques agréées ou les bureaux de tabac seraient autorisés à vendre ces produits. Les vape-shops indépendants risquent de devoir fermer ou se reconvertir. Taklope
2. Pourquoi c’est problématique selon la filière
Du côté de VDLV et d’autres acteurs de la vape indépendante, plusieurs arguments sont mis en avant :
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Un contre-sens sanitaire : si vapoter coûte davantage ou devient plus compliqué, certains ex-fumeurs pourraient revenir au tabac combustible. VDLV alerte sur le fait que l’accès au sevrage tabagique devient plus coûteux. VDLV
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Une menace pour l’emploi et les commerces indépendants : selon les sources, jusqu’à 20 000 emplois pourraient être menacés dans la filière française. Eliquide À Deux Euros+1
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Le risque d’un marché noir : en restreignant l’accès légal, en augmentant les prix, on pourrait voir fleurir les produits non conformes, illégaux, dangereux. Ecigplanete
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Une réduction de l’offre et du conseil : les boutiques spécialisées (vape-shops) jouent un rôle de conseil, d’accompagnement des vapoteurs vers l’arrêt du tabac — un rôle que les buralistes ou les grandes chaînes ne remplissent pas forcément. Eliquide À Deux Euros
3. Quelles sont les implications pour les vapoteurs et le marché ?
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Les prix pourraient augmenter : même si les chiffres peuvent varier, certains calculs montrent que la taxe pourrait ajouter environ 0,30 € à 0,50 € par flacon de 10 ml. Eliquide À Deux Euros
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L’accès pourrait devenir plus difficile, surtout pour les habitants des zones rurales ou isolées, qui comptent souvent sur la vente en ligne.
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Le choix se réduirait : moins de marques, moins de saveurs, une offre standardisée.
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Le sevrage tabagique pourrait être impacté : si vapoter devient plus cher ou moins accessible, certains fumeurs pourraient renoncer ou revenir aux cigarettes, ce qui va à l’encontre des objectifs de santé publique.
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Pour les boutiques spécialisées et les indépendants, c’est un risque de fermeture ou de reconversion forcée.
4. Où en est-on actuellement ?
Bonne nouvelle pour la filière : la Commission des finances de l’Assemblée nationale a rejeté la taxe sur le vapotage proposée dans l’article 23, tout en maintenant l’interdiction de la vente en ligne. Génération sans tabac
En clair : la taxation ne passe (pour l’instant) pas, mais les autres mesures restent sur la table.
Il reste donc un chemin pour la mobilisation — mais le calendrier budgétaire est serré.
5. Pourquoi ce sujet pourrait aussi intéresser un prestataire comme toi (CS Créations)
En tant que graphiste/webdesigner, plusieurs aspects peuvent te concerner :
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Si tu travailles pour des clients de la filière vape (boutiques, marques, e-commerce), ces changements impactent leur modèle économique, leur communication, leur stratégie de contenu. Il faudra adapter les visuels, les messages (« accessible en ligne », « grande sélection », etc.) selon la législation.
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Le sujet de la réduction des risques et de l’identité visuelle « vape » évolue : si la vape est assimilée au tabac, les codes visuels peuvent changer (packaging, signalétique, réglementation marketing).
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Sur le plan content marketing : un article de blog comme celui-ci peut être proposé à un client de la vape (ou un blog spécialisé) pour expliquer les enjeux à leurs utilisateurs.
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Enfin, le ton de mobilisation, l’appel à la pétition, l’argumentation citoyenne : autant de contenus qui peuvent être illustrés, mis en page, diffusés sur les réseaux, comme tu le fais déjà pour tes clients.
6. En conclusion
L’article 23 du PLF 2026 marque un moment charnière pour la vape en France. Il ne s’agit pas seulement d’une question de taxation, mais d’un changement de statut réglementaire : la vape pourrait être traitée comme le tabac, alors qu’elle est toujours présentée dans la filière comme une alternative de réduction des risques.
Si les mesures vont à leur terme – taxation, fin de la vente en ligne, agrément obligatoire des boutiques – c’est tout l’écosystème français de la vape qui serait transformé, avec potentiellement des conséquences négatives sur l’emploi, la santé publique et l’innovation.
La mobilisation est donc lancée : acteurs, consommateurs, professionnels doivent être informés et faire entendre leur voix.
Pour l’instant, la victoire partielle de la commission finance montre que le dialogue n’est pas fermé. Reste à suivre l’évolution, s’y adapter… et, si besoin, intervenir dans la communication.
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