Les bonbons au CBD et en particulier les gummies, ces petits bonbons gélifiés infusés au cannabidiol, rencontrent un succès grandissant en France. Leur aspect ludique, leur goût sucré et leurs effets relaxants en font un format apprécié aussi bien des débutants que des consommateurs réguliers. Pourtant, ces produits sont aujourd’hui dans le collimateur des autorités sanitaires, qui cherchent à en limiter la commercialisation, voire à les faire disparaître des rayons.
CBD, THC et législation : où en est-on ?
Pour être autorisé à la vente, un produit à base de CBD doit respecter une condition très claire : le taux de THC (tétrahydrocannabinol) – la molécule psychoactive du cannabis – doit être inférieur à 0,3 % dans le produit fini. Au-delà de ce seuil, il est automatiquement considéré comme un stupéfiant selon la législation française.
👉 Les bonbons et gummies au CBD disponibles légalement respectent donc cette limite, ce qui les rend parfaitement conformes aux normes en vigueur.
Une stratégie de contournement pour bloquer la vente
Malgré leur légalité, plusieurs actions administratives sont mises en place pour freiner voire interdire la vente de ces produits. Plutôt que de passer par des poursuites judiciaires souvent longues et contestables, certaines autorités utilisent la voie des rappels produits via des avis de protection sanitaire.
Concrètement, un vendeur reçoit un mail l’informant qu’un de ses produits est potentiellement dangereux suite à une supposée intoxication d’un client. Pourtant, aucune preuve d’achat, ni certificat médical ne sont fournis. Seul un avis scientifique mentionnant la présence de THC est communiqué, souvent sans véritable fondement juridique solide.
👉 L’objectif semble clair : inciter les vendeurs à retirer volontairement les produits des rayons, par peur d’éventuelles sanctions ou d’une mauvaise réputation.
Comment réagir face à un rappel produit injustifié ?
Pour se défendre face à ce type de démarche, il est essentiel de :
Demander une preuve d’achat ou un justificatif de la plainte.
Contacter un avocat spécialisé si nécessaire.
Prévenir les autorités compétentes (DGCCRF, services sanitaires) pour signaler une éventuelle tentative d’intimidation.
Un climat de peur contre-productif
Cette approche crée un climat d’incertitude et de peur chez les professionnels du secteur. Beaucoup préfèrent retirer les produits par précaution, même si ceux-ci respectent parfaitement la législation. Le risque ? Que les consommateurs se tournent vers des produits de synthèse, achetés au marché noir, non contrôlés, et potentiellement dangereux pour la santé.
En conclusion
Les bonbons et gummies au CBD, bien que légaux, sont aujourd’hui victimes de pressions administratives détournées, qui visent à réduire leur accessibilité en France. En tant que vendeur, consommateur ou simple citoyen, il est essentiel de connaître ses droits, de rester informé et de soutenir une consommation encadrée, transparente et sécurisée du CBD.
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